PCA 49 Li Bo

Un monsieur m’a demandé pour quelle raison
Je vivais dans les vertes collines
Je n’ai pas répondu J’ai souri le coeur serein
Fleurs de pêcher sur l’eau qui court
Tout s’en va et tout s’efface
En haut c’est une autre terre un autre ciel
Qui n’ont rien de commun
Avec le monde des humains en bas

Il semblerait que le mont dont nous parlons
Fut fendu en deux pour laisser le fleuve s’écouler
Les eaux vertes furent détournées
Les falaises bleues se regardent dans les yeux
En bas un rai de soleil illumine une voile
Solitaire sur les eaux ombrées

Déjà les oiseaux frileux s’envolent
Le nuage solitaire aussi s’en va au loin
Je reste seul avec ma montagne
Nous nous contemplons l’un l’autre
Sans jamais nous lasser