Elle vivait à l’est
Il demeurait sur une île du fleuve
Et regardait la journée longue
La lumière de la fleur
ils ont couru l’un vers l’autre
Se faisant un doux chemin blanc
Quand la pluie et les nuages se sont séparés
Le sentier a disparu sous les herbes de l’automne
Au dessus d’elles volettent des papillons tardifs
Un éclat de soleil pénètre l’amour assombri
Comment pourrait-il en être autrement ?
Nous nous reverrons nous éteindrons la chandelle
Nous ôterons nos vêtements de soie fine
Je monte avant l’aube pour m’en délecter
J’écarte les nuages d’un revers de main
Mon âme s’envole à mi-chemin de la terre et du ciel
Le fleuve jaune serpente avec grâce entre les monts lointains
Je m’arrête près d’un rocher Je scrute l’horizon et le ciel
Je repère par hasard un petit jeune homme
Les cheveux divisés en deux toupets
A la façon des enfants d’ici
Il sourit et se moque de moi
Qui aspire tardivement à la sagesse
J’ai beaucoup gaspillé de ma jeunesse
Je perds du temps et il disparaît
Comment le retrouver dans l’espace infini ?