PFR 26

L’absence est vorace
Moins pourtant que ta présence
Tu as le don du mot qui se veut obscur
Et qui n’est que rêve perdu
Les glissades des mots sont des précipices
Qui n’est pas ne sera jamais
La soif du creux donne un volume à boire
Le silence va plus vite à reculons
Un seul verre d’eau éclaire le monde
L’éternité du vide n’est pas pour m’effrayer

Les miroirs devraient réfléchir davantage
Je viens de loin de beaucoup plus loin
Qu’on ne pourrait croire
Ma profondeur est dans le miroir
La nuit des confins la soif du désert
Connaissent seuls mon histoire
Avec ses griffes avec ses crocs
La relative présence fait mal
Je ne veux pas dormir au port de la misère
Je suis tombé sans flambeau en bas du monde
J’ironise sur les pitiés immondes
Pour moi seul tout est beau
Tout devrait être beau