Les oiseaux sont de passage
C’est ce que nous avons de commun
Avec les oiseaux
Et aussi ils vivent en bandes
Un jour glacial s’était levé sur le marais
Je me tenais accroupi dans l’attente
D’une faune illusoire
Et en effet je n’ai rien vu
Plus tard j’ai compris
Que les chevreuils étaient venus boire
Et de plus que les corbeaux s’étaient juchés
Pour crier au sommet des arbres
Je l’ai prise dans mes bras toute endormie
J’ai caressé ses ailes
J’ai ramené son joli corps parmi les roseaux
Rêvant à des choses irréelles
Elle me réchauffa d’un sourire ami
Les ailes sont lasses
Les oiseaux saisissent-ils l’atrocité
Des marais déserts et privés de légende ?