Le silence Et puis les fruits du silence
Les destinées enfouies dans leur propre lumière
Le silence gonfle les nuages
Je crains surtout les nuages à peau grise et noire
Les couchants sont indicibles
Les mots qu’on ne prononce pas
Font éclater le ciel
Le ruisseau lave les blessures
Je suis pris à la gorge
Je ne sais pas ce qui s’agite sur moi
Le vent s’apaise
Toute forme s’épuise
Des bateaux en gémissant saluent la houle
Les navires enchaînés saluent les vagues
Par bonheur tout reste flou et fou
Même l’écume de la rage
Nous tous maudissons nos chaînes
Les tombeaux s’ouvrirent
La pierre devint mer
J’ai maudit la mer