Le feu se meurt dans la cheminée
La lumière de la lampe vacille
Nous entassons ensemble les chagrins
Nous sommes amenés à nous revoir
Toujours renaîtra notre ressenti
Penchés sous la lampe cette nuit
A côté d’un arbre jaunissant
Un vieillard boit le vin de sa cruche
Sur ses joues rutile le rouge
Des feuilles abîmées
Le printemps ne connaît guère cette richesse des couleurs
Les frangins dorment du sommeil de l’ivresse
Je me lève je m’habille Je descends
Je reste immobile au coeur de la nuit
Au milieu de la cour
Les ombres des glycines
Escaladent les marches
Au clair de lune
La tête enfoncée dans mon oreiller
Je me tais dans la chambre vide
Je ne dors pas je ne suis pas malade
Qui saurait pourquoi je reste ainsi un jour entier ?