PCA 108

Pour elle aussi est venu l’automne
Le temps de la cueillette des graines de lotus
Sa barque glisse sur le lac miroir chatoyant
Elle regarde avec curiosité un jeune homme
Qui laisse sa barque ballotter au gré des vagues
Sans réfléchir elle lance au dessus de l’eau quelques graines
Elle se sent observée elle reste rouge de honte
Jusqu’à la fin de la cueillette

La brume timidement se dissipe
Les dernières étoiles sur le ciel pâle
S’effacent peu à peu
La faible lueur de la lune déclinante
Effleure ta joue
A l’aube nous partageons les larmes du départ

Beaucoup a été dit
Mais comment épuiser les mots d’amour ?
Elle tourne la tête et répète :
« Souviens-toi de ma jupe de soie
Et regarde tendrement les herbes
Partout où te mènent tes pas  »