L’amour vain serait un sentiment révolu
Tombé dans l’oubli
Chaque fois que le printemps revient
Je suis aussi triste que naguère
Je bois devant les fleurs jusqu’à l’ivresse
J’accepte la maigreur de mon visage dans le miroir
Les herbes sont tendres au bord de la rivière
Les saules sont paisibles sur la rive
Pourquoi chaque année m’apporte-t-elle le même chagrin ?
Debout seul sur le petit pont le vent gonfle mes vêtements
Je la vois à l’orée du bois
Silhouette frêle qui s’éloigne
Naguère sans but
Nous flanions sur le lac
Notre barque légère fendait les eaux calmes
Les branches des saules s’inclinaient sur l’éventail des petites vagues
Les printemps se succèdent et nos têtes blanchissent
La chanteuse commence une mélopée envoutante
Comment s’arrêter de boire ?
Au temps des fleurs la boisson
Appartient aux joies
Qui avec le temps se font rares