PCA 121

Au ruisseau des pêchers je ne m’attarde pas
La tige du lotus une fois cassée ne se refait pas
J’attendais sur le petit pont à la balustrade rouge
Seul je cherche mon chemin parmi les fleurs jaunes

De nombreux sommets émeraude
S’enveloppent de nuées
Les feux du couchant brûlent sur les ailes des oies sauvages
Je suis comme le vent prisonnier de la brume
Des chatons de saule jonchent le sol après la pluie
Qu’est donc l’amour ?

Les bougies fondent et tachent les lotus de papier
De larmes rouges
Les lampions rivalisent d’éclat en ville
Quand la lune est levée l
La lumière cascade sur les tuiles laquées
Des ogives des toits
Les vapeurs se dissipent
La lune voudrait se joindre aux filles
A la taille fine
Les flûtes et les tambours se chamaillent l
Les ombres des badauds s’agitent dans tous les sens
L’odeur du musc se prolonge
Quand le couvre-feu fut levé
Les lanternes créaient le jour
Nous nous sommes baladés dans les rues pavoisées
Un an plus tard notre amour a pâli
La saison des danses et des chants est finie