Sur la route les pruniers répandent leur pollen
Les pêchers étalent leurs fleurs roses
Dans une maison calme du quartier des plaisirs
Les hirondelles retrouvent la douceur du nid
Je reste là pétrifié de tristesse
Je me souviens d’elle naïve fille
Se montrant à la porte dès l’aube
Maquillée de jaune à la mode
Se protégeant du vent
Menue fragile souriante
Je cherche la rue Je demande aux voisins
De ses amies ne reste que la reine de l’automne
Son chant et son pinceau sont toujours en faveur
Avec qui peut-elle partager un verre
Ou faire une promenade ?
Tout est parti avec une oie sauvage
J’ai cherché la belle saison et n’ai trouvé que le chagrin
Les saules ploient leurs branches
Je rentre chez moi Il pluvine
Dans la cour vide le vent jette des chatons
Des saules pleureurs