Ma falaise est en plâtre
Elle dure pourtant depuis des siècles
Les circonstances n’apprennent pas grand-chose
Ne te contente pas de rester auprès de ton âtre
Le granit est plus fort que le plâtre
Sauf si ne subsiste que ce calcaire blanc
Dans ta tête il y a du plomb
Et bien d’autres choses en somme
Le coeur ne doit pas être une copie conforme
Ce qui est permis au corps
A tout prendre le coeur n’est qu’un bas morceau
Sauf qu’il est aussi émotion et sentiment
De la pente des piteuses cabanes
Dévalent des chiens fous
Qui viennent nous saluer
Ils nous prennent pour des amis
Nos paysages sont pauvres
Après le passage de la tempête
S’appauvrir non
Ne pas s’enrichir c’est possible
Le vent étouffe le mémorial
Il transporte des fumées humaines
Je change homme en humain
Les hommes sont à peine la moitié des humains