La personne qui est ici n’est pas ailleurs
Je suis un et unique
Personne n’est zéro
Le zéro n’existe pas
Le zéro aide à ne pas être, donc à exister
Qui lit ? Qui me lira ?
Aucun poème ne compte les morts
La mort frémit en dessous de moi
Je n’aime pas les mots plus longs qu’eux-mêmes
J’ai mis beaucoup d’années pour exister
Pour exister vraiment
Sans faux savoir
Sur terre tout est divisé
Car tout se divise
Mes jambes étaient correctes
Elles sont en loques
La mort n’est jamais que la division suprême
De un elle fait passer à plusieurs
En elle-même et pour elle-même elle n’existe pas
J’ai trouvé quelqu’un à protéger