La fête de l’été est pour tous
Surtout les fleurs encor écloses
Mais aussi les feuilles mortes
Et les fleurs qui se fanent
Pour la mer qui chante
En accord avec les houles grandissantes
Mais aussi l’apaisement des vagues
Le tapis brodé et l’humble sol nu
Se laissent effleurer par ma danse lunaire
Je connais peu de sages et de grands
Je prends des simples dans mes bras
A l’aurore de ma vie j’étais comme un bouton de fleur
Je suis aujourd’hui une fleur épanouie
Je laisse tomber un pétale
La brise de printemps se glisse par la porte
Ma jeunesse est finie
Depuis un certain temps déjà
Je suis comme un fruit qui ne s’épargne rien
Je supporte toute la douceur du monde
Je t’apporterai mes fruits
A pleines corbeilles
Quoiqu’il y en ait de gâtés
Et d’autres verts
La saison devint lourde de sa splendeur
La flûte se plaignit dans l’ombre
Commande ma chérie
Je fais voile sur la rivière
Je trouble les jeunes vagues
Le jardin exhale son âme
Un appel vient de ta maison
Je me souviens Notre plage est dorée
Par quoi ? Par le couchant pardi !
Notre caractère contredit souvent notre talent
L’essentiel est le noeud, pas le dénouement
Il n’y a d’oeuvre qu’après la tempête
L’auteur va de l’expérience à la pensée, puis à l’expression
Le mal est ce qui nuit le plus
L’Histoire est une suite d’horreurs
L’argent ne fait pas le bonheur, mais il peut y contribuer
Le Français boude l’autorité et brave la loi
« Moi tout » ou « Moi et le reste » ?
L’esclave peut mourir dans une atmosphère de liberté *
* Cette série Cat résulte d’un combat amical avec Chamfort. Voir Chamfort, « Maximes et pensées – Caractères et anecdotes », folio classique, Gallimard, 1970
En s’effaçant on gagne du terrain
Un aphorisme est rarement poétique
Les aphorismes permettent les pensers contraires
On peut être rare
Socrate n’a rien écrit
L’aphorisme est trop incisif
L’aphorisme est trop clair pour ne pas être obscur
Les gens de lettres sont des paons
Le succès va au succès
La mélancolie est un art poétique
J’ai mûri lentement
Suis-je arrivé à maturité ?
Tact et bon goût sont un peu nécessaires
Les époques sont plus ou moins favorables
Il n’est pas un auteur qui ne soit autre que ce qu’il paraît être
Les filles sont naïvement effrontées
L’érudition peut être méprisable, elle est plus souvent nécessaire
On se veut le premier, pour quoi faire ?
La poésie est l’art suprême
La poésie est musique et sens
Beaucoup de femmes, dont les blondes, ont plus de cerveau que leurs hommes
Tout est vrai et tout est faux
Vrai ou faux, un aphorisme est là pour surprendre un peu le monde
Un aphorisme n’a pas de vérité scientifique, mais une qualité d’évidence
Trop de femmes ont de petites passions
Les femmes sont les maîtresses de la parole et même du verbe
Il est plus humain d’étudier la nature que de se pencher sur l’humain
Un humain n’est jamais qu’humain
L’esprit n’est pas qu’un instrument
Nous ne sommes pas faits pour nous entendre
Les filles ne pensent qu’à ça
C’est quoi, ça ?
Les filles aiment les garçons ( sauf exception )
Heureusement pour nous tous, les mères accouchent aussi de garçons
Le mariage est indécent
Le divorce est naturel
Heureux qui y échappe !
L’amour-propre est nature et art, naturel et artificiel
L’amitié est le fond et le fonds
L’amour maternel est pour tout le monde délicieux
Ce que n’obtient pas la force la finesse s’en empare
L’humain a des coins et des recoins
L’amour se suffit à lui-même
L’engouement est traître
Les sentiments n’ont pas de prix
L’amitié est le ciment de l’amour
Qui a connu les passions fortes dédaigne les autres
Je suis hors de prix
Être amoureux n’est pas suffisant pour l’amour
La société rapetisse et réduit
L’amour-propre nous séduit avant l’amour
Je préfère aimer plutôt qu’être aimé
Ce qu’on nomme amour est souvent d’abord le contact de deux épidermes
Un sage ne fait pas de conquête
Sentir doit faire penser
L’amour aime
L’amour s’aime lui-même
L’amour crée et recrée les principes et les raisons de l’amour
L’amour n’est pas affaire de beauté même si elle joue un rôle éminent
L’amour est affaire d’amitié transcendée
La plus belle femme du monde peut être la plus intelligente
Qui définit la pudeur ?
Le mariage est la fumée du feu d’amour
Fais ce que dois
Soumets-toi à la loi
La loi est raison et droit
J’ai obéi à ma pensée et à mon caractère
J’ai détruit plusieurs passions dont certaines vulgaires, l’alcool, le tabac
Je conserve de puissantes conneries
Mes premiers chagrins m’ont donné une cuirasse
J’évite les humains qui font peser le poids des choses
La fortune doit passer par moi
Je suis gêné par le succès
L’humain a besoin d’illusion
Je sais de moins en moins ce que j’ai appris
Nos qualités sont parfois sans effet
Inutile de torturer les corps, l’esprit s’en charge
L’honnête humain se détrompe de l’illusion
La violence peut être le fait d’un caractère bien trempé
Il ne faut pas se regarder vivre
On ne peut raisonnablement prétendre avoir trouvé la vérité