Au nom de la charité sont commis une foule de péchés
Un vieillard ne sait plus rien
La politique doit être l’art du compromis
Les humains sont capables d’aimer ce qui est indigne
Un bon mariage est fondé sur une incompréhension mutuelle
Le monde nous impose une existence creuse et fausse
Le romanesque et le romantisme sont le privilège des riches
Une bonne rencontre commence par des compliments vrais ou faux
Les pauvres sont prosaïques
La métaphysique est un jeu de masques
Le monde est méfiant envers les mariages qui paraissent heureux
Dans le monde tel qu’il est les rôles sont mal distribués
Attention à ne pas connaître la vie trop tard
Rien n’est pire que d’exister sans qu’on en parle
La vie n’est pas volonté, elle est amas de cellules
L’humain est une existence innombrable
Le cerveau et la chair de l’humain sont infectés par leurs héritages
Les autres vivent souvent des tragédies médiocres
Un humain désireux d’épouser un autre humain devrait tout savoir
Réussir à tout se dire est la clef du bonheur
Le pire provient d’une bonne intention
La vie est trop sérieuse pour qu’on puisse en parler avec sérieux
Nous ne tirons des leçons de la vie que lorsqu’elles sont inutiles
La vie est souvent assommante surtout la vie de famille
La science la plus développée n’est presque rien à côté de l’essence des choses
L’essence nous englobe et nous dépasse
Cependant nous la recherchons
Nous dépassons les apparences en gardant celles-ci à l’esprit
Une seule certitude, tout est changeant
Je me charge de tout en dépit de ma faiblesse
Il est quasiment impossible d’être heureux du succès d’un ami
L’altruiste laisse chacun vivre sa vie
Un humain qui ne pense pas par lui-même ne pense pas
L’optimisme coule dans nos veines Il est souvent idiot
Pas de compréhension sans analyse
L’analyse doit être aussi scientifique que possible
Il est nécessaire de garder l’intuition du mystère
Les croyances se succèdent les unes aux autres
Le lien commun est la crédulité
L’intelligence est un joie éternelle
Questions et réponses peuvent être indiscrètes
Après vingt ans d’amour l’humaine est plus belle que jamais
Il n’y a pas de nature humaine, il y a une condition humaine
La nature est historique à son rythme
L’adversité nous est extérieure
La culpabilité nous est intérieure
L’adversité peut être illimitée, la culpabilité aussi
L’existence est diverse, ce qui la rend divine
Le point de vue humain le plus objectif est teinté de subjectivité
La beauté est éternelle
Les manifestations de la beauté sont éphémères
Les manifestations de l’humain sont sempiternelles
Les philosophies humaines ont la nature du sable
Le sable souvent provient du granit
Les humaines aiment qu’on les fasse rire
Les humaines peuvent aimer totalement
La bonté est universelle
Il vaut mieux être bon que beau
Ce qui est bon ne manque pas de devenir beau
Ce qui est laid a des beautés étranges
La nature est la source de la beauté et de la laideur
Rien n’a l’air plus innocent qu’une indiscrétion
L’innocence est coupable chez les humains
L’humain n’échappe pas à la culpabilité
La vie la plus simple est un mystère entouré de mystères
La vie l’amour la mort, autant de mystères
Je suis content de ces mystères
Les humaines sont faites pour être comprises et aimées
Les humaines appartiennent aux mystères
On lit ce qu’on peut et veut lire
Les goûts en matière de lecture sont très divers
Tous les sens sont mobilisés quand il s’agit d’aimer
La sensualité est faite de plusieurs sens dont le sien
Je dis des banalités dont je suis satisfait
L’auteur de base de cette série CGU est :
Charles Guérin
Son livre est :
Le Semeur de Cendres
1898-1900
234 pages
Paris
Le Mercure de France
MCMI – 1901
Je rappelle ma méthode de « translation » que je pratique dans cette série après beaucoup d’autres
Je cherche la veine poétique qui se cache dans une oeuvre sous les noms propres, les faits singuliers, les diverses localisations, les croyances religieuses ….
Je pense avoir souvent trouvé cette veine poétique quitte à une certaine liberté de ton et de style, voire de la fantaisie ….
Sagesse j’ai tant besoin de toi
Tu m’élèves tu m’enseignes
En ce temps de lucre et de bassesse
Je veux fuir un siècle odieux
La fumée des vapeurs diverses
Est âcre dans l’azur incorruptible
Le livre et le laurier
Sont le décor de la lampe allumée
Tu es venue me voir
Nue sous ta robe ajourée
Tu es ma soeur si le jour est sacré
Les astres sont libres sur leur axe
Tu rampes brisant les sceaux
Les flots multiples de la vie
Avalent ceux de la mort
Le sage est souverain
Le marbre des tombeaux est pour moi luxueux
Et même luxurieux quand on pense aux arbres
Sacrifiés vainement pour ce culte de la mort
Une seule satisfaction : leur linceul est l’azur
Les eaux jouent les grandes orgues
Le poète obscur dort dans la lumière
Les fruits des arbres moussus
Sont âpres et sauvages
Des oiseaux inconnus traversent le ciel
Les abeilles font leur miel
Comment appeler celui qui n’aime plus ?
On laisse dormir la poussière d’un humain
A l’heure étrange et désolée
Où les fantômes marchent dans les champs
Deux amants se tiennent par la main
Leur coeur est plein d’espoir