Mort d’un girafon

Un girafon a été euthanasié au zoo de Copenhague parce que son patrimoine génétique n’avait pas d’intérêt !? Il a été disséqué en public, devant même des enfants, et donné à manger aux lions. Ajoutons qu’il aurait pu être transféré dans un autre zoo. Même chez les Danois la barbarie n’est pas loin.

Hommage à Vauquelin de la Fresnaye ( 2 )

Vauquelin de la Fresnaye a été sollicité le 2/2/2014 :

Amour tais-toi et prends ton arc
Car la biche belle et sauvage
Soir et matin sortant du bois
Passe par ce passage
Voici sa piste O la voilà !
Ne rate pas ce coup là
Je ne veux pas qu’elle rie de moi
Hélas ! Aveugle que tu es
Cruel ! Tu m’as frappé pour elle
Libre elle s’enfuit elle n’a rien
Las ! Ma blessure est mortelle

Hommage à Passerat ( 2 )

Jean Passerat ne nous est pas inconnu. Voir le 28/1/2014 : :

Le ciel est plus gai
En ce gracieux mois de mai
Aimons-nous mignonne
Contentons notre ardent désir
En ce monde n’a du plaisir
Que celui qui s’en donne
Viens ma belle viens
Te promener dans ce bocage
Entends les oiseaux jargonner
Dans leur ramage
Oublions tout deuil tout ennui
Pour nous réjouir du temps qui passe
Le temps ce vieillard est contraire aux amants
En fuyant il emporte nos meilleures années
Quand un jour tu seras toute ridée
Tu diras mélancolique : « J’étais peu sage
De ne pas user de ma beauté
Que si tôt le temps a ôté
De mon visage »
Laissons regrets et pleurs à la vieillesse
Jeunes cueillons les fleurs de la jeunesse
Maintenant que le ciel est plus gai
En ce gracieux mois de mai
Aimons mignonne Aimons-nous
Contentons notre ardent désir
En ce monde n’a de plaisir
Que celui qui s’en donne

Hommage à Jodelle ( 3 )

Estienne Jodelle a été cite le 28/1/2014 :

Tu sais qu’un labeur poétique
Apporte à son auteur les beaux noms
De farceur rimeur fol fantastique
Tu sais que si je veux cultiver de même
Les affaires l’honneur les guerres les voyages
Mon mérite laissé seul est un empêchement
Tu sais quelles sont les rages envieuses
Qui même à de grands coeurs font vertu
Et qu’avec le mépris naissent les outrages
Tu as de toi-même débattu si longtemps
Et de l’ambition le pouvoir combattu
Tu sais que la vertu n’est pas récompensée
Sinon de soi-même et que le vrai foyer
De l’homme vertueux est sa vertu passée
Pour elle-seule je trouve à m’employer
Dussé-je me noyer dans mon propre fleuve
Et de mon feu la tête me foudroyer !
Il faut que le seul vrai soit mon but dernier
Et que mon bien en moi-seul se trouve
Jamais l’opinion bête et erratique
Ne sera mon collier

Hommage à De Baïf ( 4 )

O le cruel enfant d’une mère bénigne
Douce mère d’un fils empli de mauvaiseté
O Amour O Vénus si quelque pitié
Pour les hommes touche la nature divine
Ne me guerroyez plus Las ! Les filles et les femmes
M’ont assez fait combat quand j’étais jeune encore
L’âge qu’à vous servir j’ai si mal employé
Serait digne désormais de repos
Que veux-tu faire petit amour
De ton arc et de tes flèches ?
Mon coeur est entamé en mille et mille endroits
Veux-tu encore le battre dans ses vieilles brèches ?
O Vénus avec ton flambeau
A quoi prétends-tu sur mon coeur
En poudre consumé
Si tu n’entreprends pas de brûler une cendre ?

Hommage à Etienne de la Boétie ( 2 )

Quand les chaleurs sont passées
L’automne gris va foulant dans ses cuves
Le raisin gras dessous le pied coulant
Alors mes douleurs ont commencé
Le paysan bat ses gerbes amassées
Ses arbres fruitiers croulent en automne
N’est-ce pas me donner un présage
Que mes espoirs sont déjà moissonnés ?
Non certes non mais pour certain je pense
Que j’aurai si je devine bien
Si l’on ne peut rien pronostiquer du temps
Quelque beau fruit de ma longue espérance

Hommage à Etienne Pasquier ( 2 )

Qu’il soit permis au poète folâtre
Se souvenant d’un amour passager
De taire mille discours fabuleux
Je ne projette pas de jouir de mes amours
Je ne veux pas me plonger si avant
Dans les flots d’un espoir mensonger
Mon âme se repait d’un bel objet
Un doux baiser me plait tellement
Si tu veux en savoir le pourquoi
Je te dirai pauvre amoureux : « Eh quoi !
En amour mieux vaut la chasse que la prise »

Hommage à De Magny ( 3 )

Olivier de Magny cité le 8/2/2014 :

Voeu à Mercure :
O dieu messager des dieux
Dieu truchement dieu voyageur
Qui éveilles l’esprit des hommes
Et les endors à ton gré
Faisant de ton sceptre sacré
Cent mille magnifiques merveilles
Si tu fais qu’au partir d’ici
J’allais sans choir jusqu’en Quercy
Et que du Quercy je revienne
Sans choir et sans me faire mal
Ne montant jamais sur mon cheval
Sans qu’un dommage ne m’advienne
Si tu le fais je te donnerai
Dès que de retour je serai
Mon fouet et mon écharpe grise
Mon caban long jusqu’aux talons
Mes bottes et mes éperons
Mon coussinet et ma valise

Hommage à Du Bellay ( 8 )

Chanson d’un vanneur de blé aux vents :

A vous troupe légère
Qui d’aile passagère
Par le monde volez
Et d’un sifflant murmure
Doucement ébranlez
L’ombrageuse verdure
J’offre ces violettes
Ces lis et ces fleurettes
Et ces roses d’ici
Ces vermeillettes roses
Tout fraichement écloses
Et ces oeillets aussi
De votre douce haleine
Eventez cette plaine
Eventez ce séjour
Ce pendant que j’ahane
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour

Hommage à la chanson Renaissante

Voici une chanson anonyme du XVI° que je dois à Pierre Seghers :

Le pauvre laboureur
Il a bien du malheur
Du jour de sa naissance
Il fut bien malheureux

Qu’il pleuve tonne vente
Le plus mauvais des temps
On voit toujours sans cesse
Le laboureur aux champs

Le pauvre laboureur
Ne sera qu’un paysan
Il est vêtu de toile
Comme un moulin à vent

Il met de vieilles guêtres
C’est l’état de son métier
Pour empêcher la terre
D’entrer dans ses souliers

Le pauvre laboureur
A de petits enfants
Qu’il envoie à la charrue
A l’âge de quinze ans

Il a perdu sa femme
Agée que de trente ans
Elle l’a laissé seul
Avec tous ses enfants

Le pauvre laboureur
Il est toujours content
Quand même à la charrue
Il est toujours chantant

Il n’est ni roi ni prince
Ni duc ni seigneur
Qui ne vive de la peine
Du pauvre laboureur