L’application du droit pour les migrants économiques

Je ne pense pas que nous puissions accueillir toutes la misère du monde
Mais quand les immigrés sont là, il faut examiner leur situation avec attention et conformément au droit des étrangers.
Si leur cas n’entre pas dans les catégories juridiques prévues, il n’y a pas d’autre solution que de leur faire savoir, dans un délai raisonnable.
Il serait souhaitable que les pays d’où viennent l’essentiel de ces personnes-à savoir, le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la RDC, le Cameroun, le Sénégal, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie- aient aussi une « politique migratoire ». Ils pourraient, par l’intermédiaire d’associations, informer leurs ressortissants des carences ou des pièges de la législation française… On peut toujours rêver !
Un exemple : Les Préfectures ont engagé une lutte contre les fausses déclarations relatives aux cartes de séjour pour les parents d’enfants français. Depuis des mois des mamans d’enfants français se voient retirer leurs cartes de séjour, y compris des cartes de résidents, pour fausse déclaration après des tests ADN ou des enquêtes de police démontrant l’absence d’implication du père dans l’éducation et l’entretien des enfants. Des femmes qui travaillaient et pouvaient ainsi nourrir leurs enfants se retrouvent du jour au lendemain sans travail et sans ressources. De plus la procédure dure très longtemps, souvent plus de trois ans! Et pendant cette période, ces personnes ignorent tout de ce qui les attend.
Je ne suis pas choquée par l’application de la loi mais par contre je suis scandalisée par l’absence d’informations sur les procédures en cours. Nul n’est censé ignorer la loi! Certes, mais encore faut-il en connaitre tous les éléments.
Insistons aussi sur le fait que ces procédures d’enquête sont essentiellement dirigées contre les femmes migrantes. Pour fuir des situations soit personnelles soit économiques insupportablesdans leur pays d’origine, elles tentent ce que leur corps de femmes ou leurs traditions leur dictent, faire un enfant. On demandera rarement à un homme parent d’enfant français de prouver que la mère participe à l’entretien de leur enfant !
C’est un exemple parmi d’autres.Il ne s’agit pas de stigmatiser tous les employés de préfectures qui font souvent leur travail, malgré des effectifs insuffisants et une proportion normale de « salauds ».
Ce qui est en cause c’est le droit absolu à l’information sur nos droits ou l’évolution de nos contentieux. Ceci vaut pour tous les habitants de ce pays.