« Agir près de chez soi »

(Editions de l’Atelier, 2017)

C’est le titre d’un petit livre écrit par Anne Dhoquois, à partir de différentes actions sur le terrain portées par des citoyens et soutenues par la Fédération des Centres sociaux : rucher-école, jardins partagés, triporteurs de mots, cafés associatifs, auto-partage, théatre amateur, bricothèque solidaire, insertion sociale et professionnelle, accompagnement à la scolarité, Initiation au numérique, à la photo, à la vidéo, espace d’expérimentation collaborative (makerspace), vélo solidaire, vestiaires et épiceries solidaires…etc.
On découvre avec bonheur toutes ces initiatives qui contribuent à animer des quartiers moroses, à donner de la reconnaissance sociale, à rendre visibles les retraités, à aider certains à sortir de la précarité, à échapper à la solitude.
Cette enquête qui se déploie sur tous les territoires et notamment ceux qui sont abandonnés est roborative. Certes, ces actions ne sont pas la révolution mais elles participent de l’idée que l’on en a : ne plus s’en remettre seulement au Pouvoir central mais prendre en mains sa vie, se responsabiliser, faire.
C’est aussi à cette responsabilisation que renvoie l’action des « Délinquants solidaires.
Aider les réfugiés, les immigrés sans papiers, les abriter, les accompagner dans leurs démarches administratives, les soigner, les écouter, sont un devoir, même si agir ainsi est contraire à la loi. Il est normal que la loi maintienne un certain ordre. il est aussi normal de désobéir aux lois injustes , quand il ne s’agit que de venir en aide à des êtres humains.
Il y a maintenant à côté du Mémorial de la Shoah un Mur des Justes situé dans l’impasse des Justes.
Les délinquants solidaires ne font que continuer ce combat essentiel et espèrent ainsi sortir quelques migrants de…l’impasse où le repli sur soi, le refus de l’Autre, les ont enfermés.

Chère Pénélope

Quelle charmante discrétion, quelle parfaite femme au foyer, quelle leçon de vieillissement pudique,…..
Prise entre les féministes accrochées à leurs vieilles lunes (voir article précédent sur Roman Polanski) et des femmes comme vous, à quel saint(e) vais-je pouvoir me vouer ?
On se demande parfois si vous avez la possibilité d’exister auprès de cet encombrant et viril Monsieur F.
S’il faut choisir, je préfère encore les vociférations de mes copines. Elles prennent cette parole que certains leur dénient encore (cf JL Benhamias interrompant (sans même s’en rendre compte!) lors d’un débat télévisé, Mme Sylvia Pinel qui eut du mal à retrouver le fil de sa pensée)
Mais Saperlipopette, si vous avez travaillé, dites le, parlez, criez, mentez, mais que l’on entende le son de votre certainement douce voix.
Et pourquoi pas, dites la vérité. Même si nous sommes nombreux à être consternés par ces salaires faramineux, ces indemnités de licenciement fastueuses ( Le droit commun du travail attribue 1/5ième de salaire annuel moyen par année d’ancienneté, ce qui dans votre cas donnerait environ 10000 euros), peu importe! Si cette société était égalitaire, ça se saurait.
Mais ce qui est insupportable c’est votre attitude de bête blessée et silencieuse.
Relevons nos jupes, camarades, nous avons encore du boulot !

Il m’arrive de haïr les féministes !

Des pétitions émanant de féministes ont eu raison de la désignation de Roman Polanski à la présidence de la cérémonie des Cesars.
A la suite de ces pétitions, Il a refusé sa nomination .
Notre Ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol a cru bon d’ajouter sa voix à celle de la meute.
Peut-être pourrait-elle s’occuper plutôt des agressions sexuelles ici et maintenant et de l’accueil des plaignantes.
Roman Polanski a commis il y a quarante ans un viol sur une gosse de 13 ans. C’est grave.
Mais depuis la jeune femme a pris la parole, a dit qu’elle lui pardonnait, qu’elle souhaitait que l’on ne parle plus de tout cela, a évoqué l’atmosphère des années 70.
Roman Polanski est un immense réalisateur, peut-être le plus grand des réalisateurs contemporains. Certes, ça ne pardonne rien mais peut-on demander un droit à l’oubli, sollicité par la victime elle même ?
Je suis scandalisée par cette pétition des féministes.
Parfois, chères compagnes de combats magnifiques, je vous hais

La gauche et la mondialisation

Brueghel l’Ancien

Selon la tradition judéo-chétienne, Nemrod, le « roi chasseur » régnant sur les descendants de Noé, eut l’idée de construire à Babylone une tour assez haute pour que son sommet atteigne le ciel. Mais Dieu fit échec à cette entreprise en introduisant la diversité des langues.
La diversité des langues n’est plus un obstacle à un rapprochement des peuples du monde.
Par contre, le racisme, la quête du profit maximum qui implique l’exploitation des plus pauvres, le chacun pour soi, les recherches identitaires poussées jusqu’à l’absurde, sont en train – y compris à « gauche »- de conduire nos rêves universalistes à un lent dépérissement.

Une mondialisation équilibrée n’est pas facile à atteindre. Il faut du temps, la mise en place d’institutions démocratiques dans certains pays émergents, une révolution féministe qui permettra- entre autres- un contrôle des naissances…etc
Il semble que ces idéaux aient disparu du discours de gauche. Même la construction européenne qui a fait rêver les enfants de la guerre auxquels j’appartiens, apparait souvent comme lourde et gênante. Certes, il faut la réformer. C’est un autre débat.
De plus en plus de gens semblent percevoir toute perspective non étroitement nationaliste soit comme le moyen de baisser les coûts et d’augmenter leurs profits pour les uns, soit comme un danger pour leur emploi ou leur rémunération pour les autres.
J’attends d’un discours d’une gauche de gouvernement l’élaboration d’un projet à long terme qui nous permette d’envisager un rapprochement de tous les peuples du monde, dans leur diversité, mais aussi un programme de lutte avec ces peuples pour s’entraider, notamment, sur le plan écologique et sur le sujet des flux migratoires.

Ce texte est un peu mal fichu, sans doute utopique.
Mais peut-on vivre sans ces utopies qui ont le mérite de ne pas être « meurtrières »

Et le gagnant est François de Rugy

Il a parlé avec autorité mais sans emphase.
Il a UNE Directrice de campagne
Il est pour le suicide assisté et la mort dans la dignité
Il est pour la dépénalisation du cannabis
Il a fait une excellente observation sur notre dépendance en matière d’uranium, qui le conduit a des positions cohérentes sur le tout nucléaire
Il dit des choses et ne se contente pas d’émettre des sons plus ou moins emphatiques
Je vais voter pour lui.
Je regrette un peu que Valls n’ait pas trouvé un nouveau discours de candidat avec une vision à long terme sur l’avenir d’une société plus juste.
Ce dont je suis sûre c’est qu’il faut voter à la primaire contre tous les opposants professionnels, démagogues et contents d’eux.
Ralentis, camarade, le vieux monde est devant nous!

Bonne année aux (milliers de) gens qui lisent ce blog….

La mer bleue et la plage givrée à Cabourg

2017, on va voter
On va se détester
On va manifester
On va peut-être s’entretuer, mais
« J’veux qu’on rie
J’veux qu’on danse
j’veux qu’on s’amuse comme des fous »

Je vous souhaite sens de l’humour et conscience des contradictions humaines
On ne peut pas gagner sur la violence et la connerie
On peut décider d’être heureux malgré tout

« Cachez ce sein que je ne saurais voir »

policier (indien) sanctionnant l'impudeur......

Tartuffe était un personnage de Molière déjà ridicule…..au 17° siècle !
Avons-nous rêvé qu’au cours des siècles les femmes se libéraient ?
Elles se libéraient de l’oppression des hommes, de leur exclusion du politique, de leur dépendance économique. Elles apprenaient à maîtriser leurs grossesses, a vivre de leur travail. Elles osaient ne plus avoir honte de leur corps, faire du sport, profiter du soleil et de la mer.
Certes les résistances masculines (et féminines) n’avaient pas disparu mais peu à peu, elles se fissuraient .
Ce n’était pas un rêve dans la plupart des pays.
Dans d’autres contrées, pas seulement arabo-musulmanes, l’oppression continuait et parfois s’accentuait.
Qu’un ministre indien conseille aux touristes étrangères de couvrir leur corps si elles ne veulent pas être agressées sexuellement est une ignominie.
Mais le pire est peut-être que ce qui nous apparait comme une évidence – s’habiller comme on le veut et se dénuder quand il fait chaud- soit condamné par les partisans du relativisme culturel, du respect des traditions, bref des « politiquement corrects ».
J’ai défendu le droit au port du voile, malgré ma répulsion et ma consternation devant ces femmes voilées qui pensent que leurs cheveux peuvent offenser Dieu ou rendre les hommes fous de désir !
J’ai parfois envie de les agresser…mais je me retiens.
C’est peut-être cette retenue qui caractérise la laïcité, la démocratie.
Mais attention, se retenir ( « s’empêcher » comme disait le père d’Albert Camus), est le fait de gens très civilisés, passionnés de liberté pour eux-mêmes mais aussi pour les autres.
D’autres gens préfèrent soit la lâcheté, soit la guerre.

L’application du droit pour les migrants économiques

Je ne pense pas que nous puissions accueillir toutes la misère du monde
Mais quand les immigrés sont là, il faut examiner leur situation avec attention et conformément au droit des étrangers.
Si leur cas n’entre pas dans les catégories juridiques prévues, il n’y a pas d’autre solution que de leur faire savoir, dans un délai raisonnable.
Il serait souhaitable que les pays d’où viennent l’essentiel de ces personnes-à savoir, le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la RDC, le Cameroun, le Sénégal, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie- aient aussi une « politique migratoire ». Ils pourraient, par l’intermédiaire d’associations, informer leurs ressortissants des carences ou des pièges de la législation française… On peut toujours rêver !
Un exemple : Les Préfectures ont engagé une lutte contre les fausses déclarations relatives aux cartes de séjour pour les parents d’enfants français. Depuis des mois des mamans d’enfants français se voient retirer leurs cartes de séjour, y compris des cartes de résidents, pour fausse déclaration après des tests ADN ou des enquêtes de police démontrant l’absence d’implication du père dans l’éducation et l’entretien des enfants. Des femmes qui travaillaient et pouvaient ainsi nourrir leurs enfants se retrouvent du jour au lendemain sans travail et sans ressources. De plus la procédure dure très longtemps, souvent plus de trois ans! Et pendant cette période, ces personnes ignorent tout de ce qui les attend.
Je ne suis pas choquée par l’application de la loi mais par contre je suis scandalisée par l’absence d’informations sur les procédures en cours. Nul n’est censé ignorer la loi! Certes, mais encore faut-il en connaitre tous les éléments.
Insistons aussi sur le fait que ces procédures d’enquête sont essentiellement dirigées contre les femmes migrantes. Pour fuir des situations soit personnelles soit économiques insupportablesdans leur pays d’origine, elles tentent ce que leur corps de femmes ou leurs traditions leur dictent, faire un enfant. On demandera rarement à un homme parent d’enfant français de prouver que la mère participe à l’entretien de leur enfant !
C’est un exemple parmi d’autres.Il ne s’agit pas de stigmatiser tous les employés de préfectures qui font souvent leur travail, malgré des effectifs insuffisants et une proportion normale de « salauds ».
Ce qui est en cause c’est le droit absolu à l’information sur nos droits ou l’évolution de nos contentieux. Ceci vaut pour tous les habitants de ce pays.

Et si l’on appliquait le droit tout simplement

La Convention de Genève du 28 Juillet 1951 dispose dans son préambule : »Considérant que la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 ont affirmé le principe que les êtres humains, sans discrimination, doivent jouir des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. »…
« Exprimant le voeu que tous les Etats, reconnaissant le caractère social et humanitaire du problème des réfugiés, fassent tout ce qui en leur pouvoir pour éviter que ce problème ne devienne une cause de tension entre Etats membres. »
L’article 1er alinéa 2 dispose : »Sont considérées comme réfugiés les personnes qui par suite d’évènements survenus avant le 1er Janvier 1951 ( cette précision a été enlevée par le Protocole de New-York du 31 Janvier 1967, ratifié par la France en 1971) et craignant avec raison d’être persécutés du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques, se trouvent hors du pays dont elles ont la nationalité et qui ne peuvent du fait de cette crainte, ni ne veulent se réclamer de la protection de ce pays. »

Il ne s’agit pas de morale mais de Droit, c’est à dire d’une obligation pour tous les Etats membres de l’ONU.
La politique ou la morale n’ont rien à voir avec ce qui est une obligation régie par des règles impératives.
Enseigne-t-on Les principes généraux du droit aux élèves des lycées et collèges ? Ou préfère-t-on leur enseigner la Morale ?
Il n’y a pas de jeu sans règle obligatoire. IL n’y a pas de société y compris internationale viable sans règles, sans Droit.
Le Droit n’est pas cette matière ennuyeuse et forcément du côté du pouvoir que vilipendent certains. Il est la règle du jeu à laquelle on doit obéir, mais à laquelle on peut aussi désobéir quand elle devient manifestement injuste ( par ex, les ordres de Pétain dans les années 40 ordonnant la collaboration et la dénonciation des juifs…etc)
La non application de la Convention de Genève et du Protocole de New-York par des Etats riches, membres de l’ONU, voire de l’UE devrait être sanctionnée.
L’Hypocrisie des Etats les plus riches est illustrée par cette Photo du camp de Zaatari en Jordanie qui accueille 80000 réfugiés dans des conditions difficiles mais vivables, au sein d’un pays de six millions d’habitants qui accueille 1 Million de réfugiés alors que l’Europe riche de 743 millions d’Habitants en accueille, sous les huées de certains, un million.
Préférons nous voir ces gens vivre dans la rue ou entassés dans des squats misérables plutôt que de faire comme tous les pays pauvres qui les accueillent : leur construire des camps provisoires avec le minimum de confort et de structures collectives ?

Au secours René Cassin,(co-auteur de la déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948 ), Ils sont devenus fous…