Le précédent A.B.I. a été publié le 3 / 9 / 2016
Nous poursuivons notre lecture du deuxième chapitre de « Pour l’histoire » qui porte sur les sociétés « asiatiques ».
je présumais que de façon générale les formes « asiatiques » procèdent au « gel des communes », conservent les communautés, généralement villageoises, de base. Ceci dit l' »asiatisme », loin de n’être que primitif, peut être très « civilisé ». En aucune manière il n’échappe à l’Histoire.
Les cas de M.P.A. sont nombreux et divers. Par exemple en Mésopotamie le drainage était important à côté de l’irrigation. C’est en Inde que l’autarcie des communautés villageoises a été peut-être le plus marquée. Ce cas proposerait une logique « mécanique », la Chine serait plus « organique », qualificatifs que j’empruntais à Emile Durkheim.
Le secteur marchand peut être développé, les villes apparaissent pourtant « parasitaires » par rapport aux campagnes. Partout la tendance est forte à une « stabilité structurale », grâce en grande partie à ce fameux « gel des communes ».
Il ne faut pas sous-estimer le rôle du politique et pas seulement dans ses « tempêtes ». Par exemple des « féodalités » se glissent dans le modèle.
j’insistais sur l’étonnante diversité du monde musulman. L' »asiatisme » est celui d’empires mais aussi d’Etats-palais comme en Mésopotamie antique au III° millénaire avant le Christ ou d’Etats-cités comme en Phénicie au début du premier millénaire avant notre ère.
Je distinguais les formes de pouvoir, « traditionnel », « charismatique », « bureaucratique-légal ». Je m’inspirais donc de Karl Marx, mais aussi d’Emile Durkheim déjà cité et de Max Weber. L’Etat « traditionnel » reste enserré dans les traditions culturelles, l’Etat « charismatique » se réfère au personnage, à la personnalité, à la personne du chef, l’Etat « burreaucratique-légal » dans mon esprit, concernant les « asiatismes », est dominé par une élite lettrée, comme les mandarins confucéens en Chine.
J’insistais pour finir sur le « para-asiatisme » de la Grèce mycénienne et du Japon.