La môme

Edith Piaf a enchanté mon enfance. Elle m’a fait deviner quelque chose de la passion de l’amour. Cette grande chanteuse était une grande amante. Elle était aussi une fille des rues. Dans les ruisseaux des villes chantent les faux bleuets et fleurissent les vraies bluettes. Le soleil dans le caniveau, c’est aussi la farouche volonté d’amour chez les déshérités, ce qui reste quand tout a disparu dans la misère et dans la haine. Il me plait que cinquante ans après sa mort la môme Piaf soit toujours aussi vivante.