1914

La commémoration du centenaire de la première guerre mondiale a commencé en fanfare, mais en réduisant le conflit aux patries, aux peuples, aux nations. C’est oublier que ces phénomènes ont une base économique, comme il est normal, sans tomber dans un marxisme simpliste. Le concept fondamental est celui d’impérialisme, peaufiné par Lénine. Pendant trente années de croissance le capitalisme, devenu monopoliste aux Etats-Unis et en Allemagne, est devenu de plus mondial, terme qui aurait été inventé par le kaiser Guillaume II. Les « oligopoles » se partageaient et se repartageaient le monde. Les Etats ont augmenté cette tendance. Toute une idéologie belliqueuse, nationaliste, voire belliciste, l’a envenimée. Tard venue au colonialisme la jeune Allemagne impériale se sentait lésée par rapport aux nantis, la Grande-Bretagne et la France… En dépit des efforts d’un Jaurès, première victime de la guerre, la grande boucherie était difficilement évitable. Jules Guesde, marxiste convaincu, a fait partie du premier cabinet d' »Union sacrée » en 1914…