Hommmage à Louise Labé ( 4 )

Aussitôt que je commence à prendre
Dans la mollesse de mon lit le repos désiré
Mon triste esprit hors de moi retiré
S’en va vers toi immédiatement se rendre
Il m’est alors avis que dans mon sein tendre
Je tiens le bien auquel j’ai tant aspiré
Pour lequel j’ai tant soupiré
Ce coeur que de sanglots j’ai crû fendre

O doux sommeil O nuit heureuse
Plaisant repos rempli de tranquillité
Continuez toutes les nuits mon songe
Et si jamais ma pauvre âme amoureuse
Ne doit avoir ton coeur en vérité
Faites au moins qu’elle l’ait en mensonge