La mode

Sois à la mode.

Sois à la mode naturellement, sans artifice, sans excès.

Les modes successives,dans tous les domaines, du vêtement à la philosophie, illustrent les phases historiques. Elles les scandent, les rendent visibles, palpables.

J’ai vécu les modes de l’existentialisme dans les années cinquante, du structuralisme dans les années soixante, des nouveaux philosophes dans les années soixante-dix. Depuis je ne sens plus grand chose. La vogue actuelle des « philosophes de cour », démagogiques, médiatiques, ne me parait pas du même niveau.

N.B : Les partisans structuralistes de Parménide et des Eléates, adeptes du concept immobile, de l’Etre sans mouvement, ont même séduit certains marxistes, tel Althusser, qui auraient dû se souvenir d’Héraclite, prophète insolite du mouvement. Je les ai appelés à l’époque stucturalo-marxistes.

Régine et moi sommes toujours à la mode de façon très modeste. C’est peut-être pour cette raison que personne ne s’en aperçoit.

Il faut cependant préciser que, peut-être par une sorte de classicisme, tout en étant branchés,  nous n’avons pas été existentialistes en dépit de Camus, Sartre, Simone de Beauvoir que nous aimions, encore moins structuralistes malgré Lévi-Strauss que nous estimions, presque pas nouveaux philosophes en dépit de leur juste critique du communisme à laquelle nous avions déjà procédé.