Purification d’Empédocle

Il y avait là ici
La terreuse et cette solaire dont la vue est perçante
la dispute sanglante et l’harmonie à l’oeil sévère
La belle et la vilaine
La rapide et la lente
La certitude pleine de charme
Et la confusion aux fruits noirs
La croissante et la décroissante
L’endormie et la veilleuse
La mouvante et l’immobile
La somptueuse sous sa couronne
Et la souillon taciturne ou bavarde

Il y avait là ici
Ce qui change les formes
En les dépouillant de celles qui sont mortes
Que son nom soit loué
Par qui le connait
Pensée sainte et souveraine
Qui parcourt l’ordre du monde
Avec des idées rapides
Elle prescrit par le grand Diaphragme
Que les hommes cessent
De se dévorer les uns les autres

Voilà ce que je dis moi-aussi
Au nom du diaphragme d’Empédocle,
De l’enveloppe charnelle
Qui protège le coeur
Et sa pensée
Et non du diaphragme moderne
Qui respire laborieusement
Sans pensée