Après l’hommage que je viens de rendre à Héraclite, mais aussi à Empédocle, je voudrais rappeler l’oeuvre qui m’a consolidé dans mes choix philosophiques, celle de Charles Singevin, « Essai sur l’Un », Seuil, 1969.
« L’Un » ou comment traiter de l’Etre. Je constate avec plaisir que la réputation, certes limitée, de cet auteur reste intacte.
Il est devenu naturel pour l’être humain de se poser des questions philosophiques sans même y réfléchir du genre : « Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? ». La meilleure réponse est peut-être celle de Pierre Dac : « Je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne ».
L’omni-présence de la science et de la technique ne doit pas nous faire oublier qu’il reste de l’inconnu au delà et en deçà. Il est loisible de se soumettre à quelques injonctions du genre : « Connais-toi toi-même » à condition de retenir que le connais-toi toi-même, socratique après avoir été delphique ( l’une des deux inscriptions sacrées à l’entrée du sanctuaire de Delphes), le « connais-toi toi-même » signifie surtout qu’on ne se connait pas soi-même.
Il n’y a pas de réponse sûre dans ces domaines, peut-être pas de réponse du tout. Il est important de continuer à se poser des questions pour ne pas prendre son ignorance pour un savoir.
Le mieux serait que la réponse soit dans la question.