A la suite de Montesquieu, je suis un fan de la division des pouvoirs afin d’empêcher leur concentration, synonyme de tyrannie, supposée être provisoire, et de despotisme, appelé à durer. Pour moi cette division ne s’arrête pas aux grandes institutions de l’Etat qui relèvent du législatif, de l’exécutif et du judiciaire. Elle doit s’insinuer, s’insérer dans tous les rouages de la société afin de garantir les libertés, faute de vertu suffisante.
Je suis fan au point de ne concevoir le socialisme que fondé sur cette superbe division des pouvoirs, garante de l’épanouissement de la personne et des collectivités de base. Je pense rejoindre ainsi l’esprit d’un certain socialisme utopique.
C’est donc sous le signe de la division des pouvoirs que je passe de l’Honneur, cher à Montesquieu, principe des monarchie ( sous sa forme moderne concurrence de tous contre tous ), à la Vertu, principe des républiques, toujours selon Montesquieu, et pour moi du socialisme.
Je persiste et signe : La vertu, ressort par principe des républiques antiques et non des républiques italiennes du Moyen-Age, subordonnée dans le capitalisme ( par exemple sous la forme du protestantisme ), s’impose dans le socialisme à un niveau supérieur, ciment social sous la division des pouvoirs. Cette dernière, qui existait déjà dans les républiques antiques, est la seule protection à notre époque et dans l’avenir prévisible contre l’étatisation excessive, bien vite synonyme de despotisme.