Le machiavélisme du pauvre

« C’est comme ça que ça marche ! ». Combien de fois peut-on entendre cette phrase dans tous les milieux et plus particulièrement à l’extrême-droite et à l’extrême-gauche ! Ce machiavélisme facile, ce cynisme stérile pourrissent beaucoup d’actions et de mouvements.
C’est ainsi que la classe ouvrière en France vote principalement Front national par xénophobie empirique, par peur de la concurrence suscitée par la main d’oeuvre immigrée. Le phénomène a été plus accentué dans le mouvement ouvrier aux Etats-Unis à la fin du XIX° siècle. Des fils d’immigrés s’opposèrent à la dernière vague d’immigration.
Tant que des moeurs de ce genre seront importantes, même si elles ne prévalent pas, il faudra, sans se faire d’illusions, rappeler que dans le système capitaliste des lois et des règlements s’appliquent, s’imposent même si une minorité les contourne.
Dire « tous pourris » , c’est déjà énoncer quelque chose de sa propre pourriture. Ce n’est pas pour autant qu’on niera l’importance de la corruption . Elle commence tôt, ne serait-ce que par une ambition sans frein.
« L’homme est un loup pour l’homme ». L’homme est souvent un loup pour l’homme. Rien ne prouve qu’il faille s’arrêter là. Comme le proposait Pascal que nous translatons ainsi : « Faute que la justice soit forte, faisons au moins que la force soit juste ».
« Tout ce qui est excessif est insignifiant ». La vilenie commune est excessive, elle n’est pas insignifiante.