A la suite de Jean-Jacques Rousseau je privilégiais la mélodie. La mélodie peut être simple, stimulante, entrainante. Mais à écouter Jean-Sébastien Bach, j’ai deviné l’importance de l’harmonie. Un exemple pédagogique est donné par « l’Offrande musicale » du maitre allemand : sur un thème proposé par le roi Frédéric II, il a multiplié les brillantes variations.
Bach me parait classique parce qu’il est selon moi le véritable fondateur de l’harmonie occidentale. Une autre dimension du classicisme, esthétique et non historique, est le retour au naturel, face aux exagérations, aux outrances supposées du baroque et du maniérisme. En écoutant les « concertos brandebourgeois » de Bach, j’ai été frappé par leur côté vigoureux, voire gaillard.
Les forces qui nous animent sont hétérogènes. Aucune ne mérite qu’on se consacre à elle seule. Cependant les spécialisations sont respectables et du reste obligatoires au vu de la division du travail qui ne cesse de s’accentuer.
Je me sens plutôt mélodiste. j’ai le goût de la simplicité, de l’origine tant historique que structurelle. Je me rapproche à nouveau de l’auteur de « l’origine de l’inégalité parmi les hommes » et du « Contrat social ».