Hommage à Collerye

Roger Collerye est d’autour 1500 :

Qui m’aime me suive
Je suis le Roger Bontemps
A mon banquet nul n’arrive
S’il se fume ou s’évertue
Ou a ses esprits fourvoyés
Gens sans amour gens dévoyés
Je n’en veux pas ni ne les appelle
Qu’ils soient jetés à la pelle

Je n’invite à mon banquet
Que de bons rustres avoués
Moi et mes supports sans dérive
Nous buvons de façon vive
A ceux qui y sont convoqués
Danseurs sauteurs chanteurs oyez
Je vous retiens dans ma chapelle
Sans être jetés à la pelle

Grognards grommeleurs je les prive
Des biens pour eux mal employés
Ma volonté n’est pas rétive
Mieux que toutes elle est consolative
Fraiche gaillarde vous le croyez
Jureurs blasphémateurs vous noyez
Si quelqu’un interjette appel
Qu’il soit jeté à la pelle

Bacchus de ma liste sont rayés
Ceux que je cite à la pelle
De mon vin clairet essayez
Qu’on ne doit pas jeter à la pelle