Hommage à Ronsard ( 4 )

Avant que l’amour du chaos oisif
Ouvre le sein qui couvait la lumière
Avec la terre avec l’onde première
Sans art sans forme étaient brouillés les cieux
Ainsi mon Tout errait séditieux
Dans le giron de ma lourde matière
Sans art sans forme sans figure entière
C’est alors que l’amour le perça de ses yeux
Il arrondit de mes affects
Les petits corps à leur perfection
Il anima mes pensers de sa flamme
Il me donna la vie et le pouvoir
Il m’ébranla me fit en ordre mouvoir
Les pas suivis du globe de mon âme