Le fabuliste inconnu ( 248 )

Un marchand marchandait
Les services de son chien
Le matin il ne valait rien
Le soir il coûtait cher
Le chien s’impatienta
De se voir traité de la sorte
Le marchand un peu penaud
Lui dit d’une voix modeste :
« C’est que, vois-tu, je suis marchand
La ruse et le mensonge
Sont la loi du commerce »
Le chien reprit :
« A te voir trimer jour et nuit
Là du moins tu ne trompes pas ton monde »