Le fabuliste inconnu ( 247 )

Un oiseau pleurait :
« Mon nid est renversé par la tempête
Adieu l’amour ! »
Une femme gémissait :
« Mon église est saccagée
Adieu nos prières ! »
Un poète hurlait :
« Finies les rimes ! plus d’éditeur ! plus de poèmes ! »
Le fabuliste disait :
« Cet oiseau n’aimait plus
Cette femme ne croyait plus
Ce poète n’était pas poète
L’amour quel qu’il soit
N’a pas besoin d’autel »