Le fabuliste inconnu ( 251 )

Le fouet se vantait :
« Grâce à moi le nègre féconde la terre
Pour le compte du blanc
Ces belles cannes à sucre
L’esclave les produit grâce à moi
Certes je me tache un peu de sang
Mais on me nettoie aisément
Sans moi le nègre pauvre et nu
Trainerait en vain sa chaine héréditaire… »
La canne à sucre :
« Tout va mieux depuis que tu n’es plus là
Barbare pire qu’un sauvage »