Je ne répéterai jamais assez que tout est histoire. Tout, absolument tout. Du Cosmos à notre petit univers, de notre planète à la moindre particule infra-atomique genre quark ou « corde ».
On peut partir d’un absolu, l’Etre, comme je l’ai fait dans mon ontologie, publiée dans la rubrique « Feuilleton théorique » de notre site, commun à Régine et à moi, ( « Contradictions militantes », hébergé par les éditions l’Harmattan ), l’Etre se résoud dans le temps qui le manifeste, l’exprime, devient Lui…
Dire que tout est Histoire devient le sommet de la philosophie, sa base et son développement. La grande philosophie classique, au delà d’Héraclite et d’Empédocle, est faite de programmes partiels qui ont le mérite d’être des propositions de travail, bien utiles au demeurant. Le défaut de ces admirables dispositifs est qu’ils relèguent le temps à une dimension secondaire et incompréhensible. Dire que tout est histoire n’a de sens que si on travaille cette hypothèse chaque jour en vivant tout simplement avec quelques idées cependant.
Tout est temps, le temps est tout.
« Tout est histoire » ne se contente pas d’initier une possible philosophie du temps. il devient une théorie du Bon Sens associé au sens commun. A ce compte là des millions de personnes savent intuitivement que tout est histoire. Tout est Histoire.
Même les monothéismes officiels se sont cru obligés de s’inscrire dans l’Histoire en proposant une origine du monde, une histoire sainte, des anecdotes édifiantes, des symboles, un calendrier… Les religions sont histoire.
Le problème est que nous nous baignons dans le temps, nous naissons, nous vivons, nous mourons, nous ne savons pas ce qu’est le Temps.
« Tout est Histoire » reste une hypothèse qui a le mérite d’une certaine évidence. Le cheminement à partir de cette évidence passe par bien des étapes, dont une intéressante phase kantienne, c’est-à-dire la nécessité d’établir des règles durables de l’entendement. ( Cf. là encore mon ontologie sans que le nom de Kant y soit mentionné ).
Le chemin continue. A chacun le sien… Ni dogmatisme, ni scepticisme… Vive l’empirisme à condition de le rationaliser…Particulièrement l’empirisme des historiens…