La décadence de la pensée française ?

La pensée française a connu des sommets acceptés comme tels à l’échelle internationale. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Certes elle reste très vivante dans certaines disciplines comme les mathématiques, la physique théorique, la biologie moléculaire, etc… Mais qu’en est-il au niveau des phares, des vedettes, qui résument les aspirations d’une époque ?
La pensée philosophique française du XIX° siècle a connu beaucoup d’auteurs éminents. Ils étaient sous influence allemande, surtout kantienne. Lit-on encore Renouvier, Lachelier ?
Enfin Bergson vint, pré-socratique à sa manière.
Le rationalisme à la française reprit des couleurs avec Brunschvig. Mais l’influence allemande recommença de plus belle par l’existentialisme. Il faut relativiser.
Ceci dit la pensée française du temps de Sartre, de Camus, de Simone de Beauvoir, voire de Merleau-Ponty avait de la gueule.
Vers le milieu des année soixante s’amorça un déclin qui apparait aujourd’hui irréversible. Elle devint le fait de sophistes, de structuralistes sans structures, qui pouvaient être brillants et tromper leur monde.
Le moins pire était Foucault dont il y a quelque chose à retenir. Althusser dénaturait le marxisme. Derrida était le roi des sophistes.
Aujourd’hui les princes sont Finkielkraut et Lévy. On doit apprécier chez Finkie son culte de la culture classique. On ne peut que rejeter son élitisme forcené. B.H.L. est appréciable dans sa défense de la démocratie occidentale. Sur le plan philosophique ce n’est pas un philosophe. Qu’on soit radicalement opposé au marxisme est légitime, on ne rejette pas pour autant l’apport de Marx, surtout sans arguments.
Ma formule depuis plus de quarante ans est : « le marxisme est mort, vive Marx ! »
Conclusion : pour le moment, en philosophie plus qu’ailleurs, il est nécessaire de s’appuyer sur les classiques, à commencer par les pré-socratiques et Platon,..