Le fabuliste méconnu ( 109 )

Deux prés voisins étaient très différents
Ils appartenaient pourtant au même vallon
Le premier riche en arbres
Alternait avec bonheur le soleil et l’ombre
Son gazon semblait renaître chaque jour
Le second d’ombrage et de fraicheur pauvrement doté
Ne devait qu’à la tiède rosée du printemps
Quelques jours de verdure et de fertilité
Le soleil de l’été transformait l’herbe flétrie en chaume
Le premier pré suscitait l’intérêt des bêtes et des hommes
La misère du second faisait peur
Vint un jardinier de talent qui porta en quelques saisons
Le second pré au niveau du premier
Notre monde est misérable
Les solutions positives ne manquent pas