La vie s’en va ( 1967 )

Régine la vie s’en va
Lente et démesurée
La vie s’en va
Vers l’horizon de la mer
Qui se confond avec le ciel
Et tout est gris et glauque
Régine la vie s’en va
Rien n’arrête
L’écoulement vers le vide

Pourquoi en parler ?
Pourquoi ressasser
Cette sensation vitale et morbide
D’écoulement par l’orifice
Creusé au fond de soi
Et que rien ne peut clore
Régine la vie s’en va
Mais la seule question
Qu’on doive poser
Est que faire de cette vie
Qu’on a encore