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Un masque de soie suffit
A cacher les traits du traitre
Dans la tour sanglante
Un squelette est toujours enchainé
Une maladie reste attachée à sa couche de paille
Nourrissant de nombreux vers
Une barbe couvre le sol
Comme une forêt d’algues
Inoffensifs des serpents et des scorpions
Aiment sa compagnie
Enfermée elle-aussi l’imagination
Ne livre qu’une image de désespoir
Elle tourne en rond sur les mains et les genoux
Le geôlier de ce beau monde est un dément
Prisonnier de son monde d’abstraction
Le chaos a envahi son âme obscure
On entend parfois son délire
Dans la prison et au-delà