Le Feu et l’Eau

Les indo-européens en général et l’antiquité classique en particulier ont distingué les quatre éléments premiers de la nature : la terre l’air l’eau le feu
Les sages du V1° siècle avant le Christ, précurseurs des philosophes, se sont réparti les trois premiers éléments. Restait le Feu.
Ce fut Héraclite qui s’en chargea de façon parfaitement cohérente avec sa philosophie du temps, du mouvement, du changement, de la durée…, le seul avec Empédocle, longtemps avant Hegel et, peut-être surtout, Bergson
Adoptant en tant qu’historien Héraclite je me suis rallié, il y a bien longtemps, au Feu.
Mais cet été j’ai produit une adaptation du Tao tö-king, lequel livre a pour élément de base l’Eau, qui est la fluidité, la souplesse même, qui s’étend et se restreint, qui se vide et se remplit… Ici pas de philosophe occidental…
Le Feu selon moi c’est l’Histoire qui se déroule à la surface des choses, ce qui ne va pas sans destructions. Le Feu est isolé des trois autres éléments.
L’Eau selon moi c’est l’Histoire profonde, conservatrice mais acceptant le changement quand celui-ci dure et surtout s’il s’avère positif…
Donc l’histoire selon moi est Feu et Eau, le feu du mouvement apparent, le plus visible, et l’eau du mouvement profond, le plus inscrit dans la durée…
En poursuivant l’association d’idées on peut dire que le Feu correspond à la conjoncture qui nous dévore, le temps rapide, le temps court, et que l’Eau correspond au temps long des structures.