A.B.I. 28 : L’autogestion ?

Nous continuons dans la logique d’A.B.I. 27. Nous poursuivons pour l’autogestion, « Pour l’autogestion », titre du livre d’Yvon Bourdet dont celui-ci, gentiment, attribuait l’origine à mon bouquin.
Le problème est crucial : comment concilier la propriété collective des moyens de production et le refus de l’étatisation ?
Yvon Bourdet proposait la création d’une « usine du plan », un organisme centralisé d’analyses et de synthèses, qui donnerait aux entreprises les indications nécessaires à une bonne gestion sans les pouvoirs coercitifs d’un Etat.
La planification en France n’a jamais été qu’indicative. Mais le général de Gaulle l’appelait « une ardente obligation ». De retour au pouvoir en 1981 la gauche a fait de Michel Rocard son ministre du plan !
Mais la complexité grandissante des relations internationales a rendu caduque l’espérance du plan, faute aussi d’une volonté politique suffisante.
De plus, depuis Jospin, la gauche elle-même a abandonné son ancienne propension aux nationalisations. Le ministère du plan avait disparu ainsi que son substitut, le commissariat au plan, glorieux dans les années cinquante.
Pour l’avenir le problème reste entier et fondamental.