Dans les années soixante et dans mon bouquin, j’étais très opposé à l’idéalisme philosophique, très matérialiste tout en étant idéaliste au sens banal du terme : je vivais par l’idée, dans les idées.
Aujourd’hui j’ai en quelque sorte abandonné l’âge du métal pour retrouver l’âge de pierre. De fait j’ai quitté le livre, la lecture pour l’image, télévisuelle, d’ordinateurs… Je suis davantage dans la culture, la mienne, que dans le savoir.
Mon livre respectait un plan chronologique. les sociétés les plus primitives me paraissent pouvoir correspondre à une phase de communauté sexuelle dans laquelle les femmes-femelles joueraient un rôle actif. C’est aussi ça le communisme primitif.
Ensuite viendraient les sociétés « communautaires » dans lesquelles les liens de parenté sont dominants au niveau des rapports de production.
A la fin du processus, juste avant les sociétés de classes, s’imposeraient les « démocraties militaires », les « féodalités grossières ».
Les femmes seraient spécialistes de la cueillette et inventrices de l’agriculture dans les plaines du Croissant fertile, entre la Méditerranée et l’est de la Mésopotamie, soit la Syrie et l’Irak actuels (Hélas !), après la fin de la dernière glaciation, vers le X° millénaire avant le Christ.
Les hommes auraient été spécialistes de la chasse, partant de la guerre, de la violence , du pouvoir politique, c’est à dire de la violence légitime. ils auraient ajouté à cette division du travail social le pouvoir idéologique, dernier mais non le moindre !
L’idéologie est faite d’idées qui se concrétisent en mythes et en rites. Les idéologies premières sont luxuriantes en symboles.