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Livre XX : Le mandat céleste

Résumé extrême : Le plus grand souci de ce grand roi était que le peuple eût assez à manger et que fussent dûment observés les rites de deuil et de sacrifice. Par sa grandeur d’âme, il suscita l’adhésion du peuple, par son honnêteté sa confiance, par sa diligence sa réussite, par sa justice son bonheur
On demanda à Confucius ce qu’on doit faire pour bien gouverner. Il répondit : « Il suffit d’honorer les cinq qualités et de bannir les quatre défauts.
L’homme de bien est généreux sans gaspillage. Il fait travailler le peuple sans susciter de rancune. Il a des aspirations sans convoitise. Il est grand seigneur sans grands airs. Il est imposant sans être intimidant.
L’homme de bien favorise ce qui profite au peuple et ainsi évite le gaspillage. Il n’assigne que des tâches dont le peuple est capable, il évite ainsi les doléances. Il aspire à l’humanité, il ne convoite pas. L’homme de bien ne se permet aucune négligence, devant un groupe petit ou grand, à propos de choses mineurs ou importantes. Il est un grand seigneur sans grands airs. L’homme de bien est rigoureux dans sa coiffe et ses vêtements, dans son regard. Ainsi impressionne-t-il même de loin. Il en impose sans intimider
Que sont les quatre défauts ? La tyrannie, c’est de punir de mort plutôt que d’instruire. L’oppression, c’est de ne pas donner un avis sur un travail avant qu’il se termine. L’arbitraire, c’est être lent dans les ordres, prompt dans l’exigence. La mesquinerie, c’est donner son dû à quelqu’un avec parcimonie.
Il faut reconnaître le Décret Céleste pour être homme de bien. Il faut maîtriser les rites pour s’affirmer. Pour connaître les hommes, il faut connaître la valeur des mots.