L’un des phénomènes les plus importants de l’histoire de la France a été, dès les années cinquante du XX° siècle, la disparition presque complète du tabou de la virginité des filles.
La raison première du tabou de l’inceste était la volonté de réserver à l’époux le monopole de la procréation.
Nous vivons aujourd’hui dans un monde où la procréation peut être sous contrôle.
Le sexe reste un continent sous-marin dans sa majeure partie, une autre zealandia, voire un continent englouti, mais qui nous hante.
Seules demeurent les règles absolues d’interdiction de la pédophilie et du viol.
Il est question d’abaisser la majorité pénale à seize ans. La majorité sexuelle est dans les faits à quinze ans. La règle juridique ne peut pas tout. Le problème des moeurs est immense.
Les êtres humains se haïssent les uns les autres. Ils s’aiment bien aussi. Le continent sexuel est sujet à de nombreuses dérives. La tolérance est un principe associé à la compréhension.
Rappelons que la LIBERTÉ est le principe humain par excellence, mais qu’elle ne doit pas devenir LICENCE. Il n’est pas vrai qu’on puisse faire ce qu’on veut. On fait ce qu’on doit faire dans le respect des uns et des autres, des différents niveaux de l’expérience et de la sensibilité, de la loi qui nous est donnée et que nous nous donnons à nous-mêmes.
Le continent sexuel reste en grande partie inconnu. La forêt des fantasmes se développe chaque jour grâce au travail patient du subconscient. Mais le subconscient n’est pas conscience.
Il est bon de s’avouer ses fantasmes avant de les avouer.
Au nom du sexe n’oublions pas les continents émergés du travail et de la famille. L’amour reste le fondement, le principe suprême, le principe des principes.