Hélène ne pleurait pas
La pudeur luisait dans ses immenses yeux noirs
La rougeur s’étalait sur ses joues
La crainte lui serrait le coeur
Que les Grecs auprès de leurs noirs vaisseaux vinssent l’insulter
Elle tremblait son coeur battait la chamade
Elle avait couvert son visage d’un voile…
Les guerriers grecs contemplaient cette femme incomparable
Sa beauté et son pur éclat
On la regardait émerveillé comme on regarde une déesse
Ainsi les matelots perdus sur la mer sans fin
Aperçoivent la terre leur apparaître…
Les détroits retentissent des bruits de l’embarquement
Les vaisseaux virent et bondissent pour prendre la mer
Les armes des morts d’hier pendent à la proue
Les têtes scalpées des Troyens leurs lances et leurs boucliers
Les chefs d’armée versent les libations de vin dans l’eau noire…
Les captives désespérées tournent leurs yeux vers Troie..