Il m’arrive de dormir l’après-midi dans une prairie absente
Où la vie n’est plus guère qu’un souci
Et une petite croix
N’est-ce pas que vous viendrez visiter
La dernière demeure de mon coeur fleuri ?
D’où vient la chanson infime et infinie
Le chant infirme qui n’a jamais grandi ?
Nous sommes seuls avec nos émois
Tu viens silencieuse pour attendre ma voix
Je ne réponds pas car je suis endormi
Tu reprendras tes sentiers pas à pas
Qui ne ressemblent plus à nos chemins ici-bas
Lorsque vous serez près de franchir la porte
Vous vous retournerez n’est-ce-pas ?
Avant d’apporter votre coeur au monde des vivants
Pensez ne serait-ce qu’un instant
A la maison des morts