Le froid me hante
Je pense à un ami dans la montagne
Je le vois ramasser des fagots
Près du ruisseau
Je le vois cuire ses légumes
Sur le foyer aux pierres blanches
Par cette soirée de vent et de pluie
Il ne sème pas de traces de pas
Les feuilles mortes couvrent la montagne
Entourée de bambous dépouillés
Ma pauvre cour est contrainte à l’humilité
Le vent et la pluie ont cassé les tiges des iris
Dans les feuillages les oiseaux chantent
Nulle trace humaine sur les mousses vertes
Chacun pense que le jour est durable
Les arbres sont lourds de fruits