Taciturne le front baissé tu tisonnes
Mais la lueur du feu est mourante
Le givre étincelle de passion vierge
Je ne savais pas que les roses fussent tristes
L’automne cache ses soucis
Comme un aïeul qu’on va quitter
Le bruit est furtif d’une bête
Qui fuit dans la forêt prochaine
Les champs s’étendent au loin silencieux
Vous qui pleurez ne pleurez plus
Nous vous menons dans nos avenues
Sous la protection des astres en feu
Avec lenteur je lisse tes cheveux
Je détourne mes yeux pleins de larmes
Tu m’évoques un enfant
Qui rit aux anges