Dha 19 L’impureté

Tu ressembles fort à une feuille morte
Les messagers de la mort s’approchent

Droit sur le seuil tu es démuni pour la traversée
Fais de toi un îlot, puis une île

Purifié, tes impuretés balayées, tu es proche de la mort
Tu n’es plus soumis au cycle immémorial de la naissance et de la mort

On se débarrasse des scories lentement, une à une
Evite la rouille qui dévore le fer

Faillite et ruine proviennent du manque d’attention
A cause de ta paresse tu perds ta beauté

La mauvaise conduite perd les humains
Elle est une souillure

L’ignorance est la plus grande des souillures
Il est trop facile d’être un mendiant misérable

Misérable, éhonté, effronté, malfaisant, insultant, impudent,
Tels sont tes moindres défauts

Difficile est le chemin du modeste, du désintéressé
Il en est qui détruisent la vie à petites doses

Les menteurs, les voleurs, les alcooliques, les adultères
Arrachent leurs propres racines

Contrôle-toi !
Ne te tourmente pas pour les dons que tu fais

Le véritable réel est au delà des apparences
Contemple la contemplation !

La passion, la voracité, l’illusion sont des torrents
Ses fautes sont plus difficiles à déceler que celles d’autrui

On cache ses propres fautes
Celui qui se complaît aux fautes d’autrui aggrave les siennes

Il n’y a pas de traces dans l’espace
Rien n’est éternel