Connais la destruction pour atteindre ce qui n’est pas créé
Maîtrise de soi et contemplation annoncent l’autre rive
J’appelle « brahmane » celui pour qui il n’existe plus de rive
Celui qui médite
Celui qui marche tranquille
Qui ne réplique pas à son agresseur
Plus le désir de blesser autrui disparait, plus la souffrance s’estompe
J’appelle « brahmane » celui qui n’offense personne par ses actes, ses paroles ou ses pensées
Il te faut soigner autre chose que les apparences
Celui qui médite seul dans la forêt, je l’appelle « brahmane »
Le « brahmane » est pauvre et pur
J’appelle « brahmane » celui qui s’est débarrassé de toutes les chaines
J’appelle « brahmane » celui qui est tolérant envers les intolérants
J’appelle « brahmane » celui qui est libre du déplaisir comme du plaisir
J’appelle « brahmane » celui qui n’a plus rien et ne se soucie de rien
J’appelle « brahmane » un sage accompli *
* Dhammapada, « La parole du Bouddha », traduction de T.K.Jayaratne, Nataraj éditeur, Pondichéry, 2011
** « Dhamma » remplace le « Dharma » du sanscrit