les corbeaux se perchent sur la terrasse
Le roi avec sa belle savoure du vin
Les chants alternent avec les danses
Mais le comble de joie est encore loin
Les montagnes vertes avalent le soleil
Le clepsydre compte les heures
Tous contemplent la lune de l’automne
Qui se glisse sur le fleuve
La lumière du jour s’éveille
Devrait-elle éteindre le festin ?
Les pousses d’herbe pointent timidement aux passes du nord
Au sud les branches de mûrier ploient déjà sous leur feuillage vert
Je sais que tu rêves au retour
Moi je regarde tristement vers le nord
Je ne te connais guère, brise printanière
Comment oses-tu te glisser
Derrière le rideau soyeux de mon lit ?
Le voile de givre tombe sur le perron de jade
La nuit humide pénètre la soie fine de ses bas
Elle abaisse la portière de cristal
Elle contemple à travers le store diaphane
La lune pâle de l’automne
Je bois seul assis verre après verre
Sans voir le jour se couchant
Les fleurs tombent autour de moi
Je me lève en titubant
Je suis les rayons de lune
Les oiseaux ont disparu
Les passants se font rares