PCA 61 LB

Le matin au réveil je sens dans l’air
Quelques chose de solennel
On vient me dire qu’il a neigé
Les volets de jonc sont enroulés
J’admire la neige éclatante
Elle promettrait une bonne récolte
Elle se confond avec le marbre blanc
Les spirales bleues des fumées
Se détachent au dessus des chaumières enneigées
Les herbes givrées s’ornent des pendentifs de gel
Je me demande si les sages ivres
N’ont pas frénétiquement
Déchiré et jeté à terre
Les nuages blancs

Bel oiseau jaune quand tu visiteras le monde
Ne t’amuse pas avec les martins-pêcheurs
Quand tu te reposeras ne reste pas perché
A côté des hirondelles Certains les cherchent
Portant des torches Le palais peut prendre feu
Tu peux te prendre dans les filets
Que tendent les chasseurs aux martins-pêcheurs
Pour toi il est préférable de replier tes ailes
Quelque part dans les champs
Parmi les pensées sauvages
Tu te blottis seul
Voilà le moyen le plus sûr
D’échapper aux serres
Des éperviers et des crècerelles